mardi 13 août 2013

Facebook, un moyen simple de se retourner sur soi-même.

A la base, je m'étais dit qu'hier, ou aujourd'hui, je ferai un article sur le jeu Towns.

Au final, je vais vous parler d'un tout autre truc.
Ni livre, ni froufrou, ni clavier.

Aujourd'hui, j'ai fait une rencontre.
Ou plutôt non.
Et plutôt oui.

Un des amis que j'avais en secondaire a fait la démarche de renouer avec moi.
Alors ce n'est pas une rencontre, parce que c'est par facebook, parce que dans le fond, c'est quelqu'un que je connais déjà.
Mais c'est une rencontre, parce que ça fait des années qu'on avait plus parlé, et parce que finalement, c'est un peu moi que j'ai revu aussi.

Parce que parfois, je vais traîner sur Fb juste pour voir "Tiens, qu'est-ce qu'il est devenu, machin? Et Truquette? Oh seigneur, elle est déjà mariée :o".
Vous voyez le genre.



De la curiosité.
Parfois tu tapes un peu la discute, mais ça ne va pas plus loin, parce que les chemins pris sont tellement éloignés.
Parfois tu t'éloignes, mais force est de constater que certaines personnes restent accrochées, malgré tout.

Mais aujourd'hui, ce n'était pas juste une personne qui reste un peu accrochée de la sorte, ou une autre avec qui tu prends une fois des nouvelles, mais tu ne l'ajoutes pas en amis, parce que voilà.

Aujourd'hui, j'ai retrouvé un morceau de passé, un fragment de présent.
Blah blah blah, j'ai fait ci et ça, je vis là, etc etc.
Et bizarrement, alors que les autres, ça me paraissait toujours saugrenu, la façon dont ils avaient évolué...
Là, c'était juste naturel.
Ça coulait de source.
Même si je ne m'étais jamais posée la question auparavant, c'était la suite tellement logique de la personne qu'il était à l'époque.
Pour la première fois, j'ai eu réellement l'impression de renouer avec quelqu'un que je connaissais. Quelqu'un que j'avais laissé limite la veille, alors que 8 ans se sont écoulés.

De fil en aiguille, en réfléchissant à pourquoi rien ne me surprenait vraiment dans sa vie actuelle, j'en suis venue à la mienne.
C'est naturel de le retrouver, vivant où il se trouve actuellement.
Et ça me paraît tomber tellement sous le sens, là où je vis maintenant.

J'ai quitté la Belgique, pour rejoindre mon conjoint, à l'époque.
Toulouse, ses briques, ses violettes, sa populace.
Avant, il y a de cela très longtemps, ce qui me paraît comme une éternité, je vivais à Mons.
Je ne m'y voyais pas faire ma vie.
Je crois que très tôt, j'ai eu cette certitude de ne pas finir à Mons.
Même si toute ma famille y était.
Certitude voilée, refoulée. Mais certitude.

Je me sentais à l'étroit.

Justice League - Only a Dream; Cartoon Network, Bruce Timm et Paul Dini


En fait, chaque fois que j'y retourne, j'ai l'impression de retrouver cette sensation. La sensation d'une existence trop petite pour moi.
Non pas que j'ai des rêves de grandeur. Non pas que je trouve que c'est nul, de retrouver la famille (j'adore ça, c'est vraiment bien, même si je n'ai pas toujours le temps ou la motivation de voir tout le monde).
C'est juste, moi, personnellement, je ne m'y sentais pas à ma place.
Le monde autour de moi ne semblait pas partager mon sentiment, n'envisageant au mieux de bouger que pour étudier, et revenir après.

En fait, je me sentais mieux à Anvers. A Bruxelles, aussi, mais moins.
Dans le fond, ce n'était pas une question d'espace. C'était une question de mentalité.
Mons, c'est trop bien, trop cool, on a même un dragon et des fleurs.

Autant, l'histoire de Mons, c'était bien, une période je connaissais énormément de choses.
Autant, vivre là...

C'est peut-être mon vécu qui fait que.
C'est peut-être le fait que, en fait, je n'ai jamais vraiment habité la ville. Habité comme trainé dans les rues, arpenté les ruelles et découvert les petits chemins.

Qu'importe.
Aujourd'hui, je réalise pleinement que quoi qu'il arrive, je n'y serai jamais restée.
J'en avais vaguement conscience à l'époque, mais jamais de façon aussi claire. Comme je le dis, c'était voilé.

Aujourd'hui, je n'envisage plus de retourner vivre en Belgique.
Ma vie est ici.
Ma vie se déroule dans le terreau propice à mes désirs.

Bien sûr, on pourrait se dire qu'il y aura toujours les questions.
"Et si j'étais allée dans telle ville plutôt?"
"Et si je n'étais pas partie cette année-là?"

Mais en fait, ces questions, je ne me les pose presque jamais.
Très vite, avant de les balayer d'un mouvement de la main, parce que dans le fond, ça ne m'intéresse même pas.

Je vis ici, et je vis maintenant.
Et ça me convient parfaitement.
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